9. Formation à l'esprit d'entreprise
Introduction
Description :
Ce module est conçu pour doter les professionnels des centres de jeunesse des connaissances, des outils et de l’approche pédagogique nécessaires pour faire naître l’esprit d’entreprise des mineurs réfugiés non accompagnés. Elle promeut l’esprit d’entreprise comme outil d’inclusion, d’autonomisation et d’intégration à long termeque ce soit par l’autosuffisance économique, l’engagement communautaire ou l’expression de soi.
Fondé sur le cadre EntreComp et guidé par les meilleures pratiques de l’éducation à l’esprit d’entreprise, le module propose un programme structuré mais flexible pour aider les animateurs de jeunesse à soutenir les mineurs dans les domaines suivants découvrir leurs centres d’intérêt, repérer les opportunités, prendre confiance en euxet transformer les idées en micro-projets ou initiatives viables..
Les participants apprendront à faciliter ce processus par le biais d’un accompagnement, de méthodes expérientielles, d’outils numériques et de stratégies contextuelles qui reflètent la réalité du déplacement, de l’incertitude juridique et de la vulnérabilité à laquelle sont confrontés de nombreux mineurs. Le module aide les professionnels à devenir des mentors inclusifs, des facilitateurs et des catalyseurs de l’exploration entrepreneuriale.
Le module est aligné sur les objectifs du programme objectifs du programme Safe SpacesContribuer au développement psychosocial, à la préparation à la carrière et à l’intégration par le biais de méthodes sensibles à la culture, participatives et axées sur la créativité.
Objectif :
L’objectif de ce module est de permettre aux professionnels des centres de jeunesse, tels que les étudiants en sciences sociales et les travailleurs du troisième secteur et de la jeunesse, de stimuler la pensée et l’action entrepreneuriales parmi les mineurs réfugiés non accompagnés :
- Leur fournir des outils pratiques et des stratégies pédagogiques pour faciliter l’apprentissage entrepreneurial
- Soutenir les jeunes dans l’exploration de leur identité, leur potentiel et leur objectif par le biais d’une réflexion structurée sur eux-mêmes et d’un travail basé sur des projets
- Permettre la conception et la facilitation d’espaces sûrs, inclusifs et culturellement sensibles pour la créativité, l’initiative et la co-création.
- Donner au personnel la capacité de guider les jeunes de la génération d’idées au lancement de micro-initiatives. de la génération d’idées au lancement de micro-initiativesqu’elles soient sociales, artistiques ou commerciales.
- Promouvoir l’inclusion numérique parmi les professionnels et les mineurs et l’utilisation d’outils numériques pour la collaboration, le développement de projets, et améliorer leur visibilité dans l’écosystème entrepreneurial.
Cette formation aide également le personnel à intégrer l’esprit d’entreprise comme un état d’espritCette formation aide également le personnel à intégrer l’esprit d’entreprise en tant qu’état d’esprit, et pas seulement en tant que pratique commerciale, préparant ainsi les mineurs à des parcours futurs en matière d’éducation, d’emploi et d’engagement civique.
Résultats de l'apprentissage :
A la fin de ce module, les professionnels des centres de jeunesse seront capables de :
- Expliquer les concepts fondamentaux de l’entrepreneuriat, de l’entrepreneuriat social et de l’innovation agile dans le contexte de l’autonomisation et de l’intégration des jeunes.
- Reconnaître les obstacles et les opportunités spécifiques auxquels les mineurs réfugiés non accompagnés peuvent être confrontés dans leur exploration entrepreneuriale.
- Faciliter des processus structurés qui aident les jeunes à identifier leurs intérêts personnels, leurs talents et les besoins de la communauté.
- Guidez les jeunes à travers les techniques d’idéation et les aider à générer et évaluer de multiples solutions créatives à des problèmes du monde réel.
- Soutenir les mineurs dans le développement de prototypes simples ou de projets minimums viables à l’aide d’outils appropriés.
- Coach les jeunes à présenter, tester et affiner leurs idées avec des utilisateurs réels ou des membres de la communauté.
- Naviguer des outils numériques pour la communication, la planification de projets et la modélisation d’entreprise de manière inclusive et accessible.
- Promouvoir des compétences non techniques telles que l’auto-efficacité, la prise d’initiative, le travail d’équipe et l’empathie culturelle par le biais d’activités liées à l’esprit d’entreprise.
- Adapter les expériences d’apprentissage de l’entrepreneuriat aux contextes juridiques nationaux, aux ressources publiques disponibles et aux besoins psychosociaux des mineurs.
Pourquoi l'esprit d'entreprise ?
L’esprit d’entreprise ne se résume pas à la création d’une entreprise. C’est un état d’esprit, une forme d’autonomisation personnelle et une façon de faire. créer de la valeur pour soi et pour les autres. Pour les mineurs réfugiés non accompagnés, il s’agit d’une véhicule d’appartenance, d’expression et d’autodétermination-en particulier lorsque les parcours éducatifs et professionnels traditionnels sont retardés, interrompus ou peu clairs.
L’introduction de l’esprit d’entreprise dans les centres de jeunesse est utile :
- Renforcer la confiance en soi et l’objectif par l’exploration de l’identité et la création de valeur
- Favoriser l’action chez les jeunes qui ont connu l’instabilité, la déresponsabilisation et l’exclusion
- Encourager la participation civique en concevant des initiatives qui répondent aux besoins réels de la communauté d’accueil
- Renforcer les compétences non techniquesCollaboration, résolution de problèmes, adaptabilité et culture numérique
Même si aucune entreprise n’est lancée, le processus de réflexion entrepreneuriale cultive la résilience, l’esprit d’initiative et l’orientation vers l’avenir.
Quelles sont les valeurs qui sous-tendent cette approche ?
L’approche de l’entrepreneuriat dans ce module est guidée par les valeurs fondamentales suivantes :
- L’autonomisation plutôt que la dépendance – construire des voies vers l’autosuffisance
- L’inclusion plutôt que l’assimilation – valoriser la diversité des identités et des points de vue
- La participation plutôt que la passivité – les jeunes en tant que créateurs, et pas seulement en tant que bénéficiaires
- L’exploration plutôt que l’attente – laisser la place aux essais, aux erreurs et à la créativité
- La communauté plutôt que la concurrence – encourager la collaboration et le soutien mutuel
Principales considérations
Principales considérations à prendre en compte lors de l'introduction de l'esprit d'entreprise chez les mineurs réfugiés non accompagnés
Il est essentiel que le personnel des centres de jeunesse comprenne les les vulnérabilités spécifiques, les contraintes légales et les dynamiques psychosociales en jeu lorsqu’il s’agit d’encourager l’esprit d’entreprise mineurs réfugiés non accompagnés.
L’entrepreneuriat peut être un puissant catalyseur de croissance, d’intégration et d’expression personnelle. Mais lorsque vous travaillez avec des les mineurs réfugiés non accompagnésLes professionnels de la jeunesse doivent aborder le sujet avec une sensibilité culturelle, une prise de conscience des traumatismes et une clarté juridique. Vous trouverez ci-dessous les principales considérations à prendre en compte :
1. Contraintes juridiques et institutionnelles
Les mineurs non accompagnés peuvent avoir :
- Statut de résidence flou ou changeant qui affecte leur capacité à travailler ou à ouvrir une entreprise
- Accès limité aux services bancaires, à l’identification ou aux outils en ligne nécessaires à l’entrepreneuriat formel
- Absence de tutelle parentale/légaleL’absence de tutelle parentale, qui limite la signature de contrats ou l’enregistrement d’une société
L’objectif n’est pas nécessairement la création d’une entreprise formelle. L’accent doit être mis sur la pensée entrepreneuriale et l’action basée sur des projets qui renforce la confiance, la collaboration et l’esprit d’initiative – avec la flexibilité nécessaire pour s’adapter à la réalité juridique de chaque mineur.
2. Des antécédents éducatifs inégaux
Les mineurs peuvent avoir :
- Un niveau d’éducation élevé dans leur pays d’origine
- Éducation interrompue ou pas d’éducation formelle du tout
- Un niveau d’alphabétisation limité (y compris dans leur propre langue)
Les activités doivent être visuelles, pratiques, participativeset ne pas nécessiter beaucoup de texte. Des outils tels que les toiles, la narration et le dessin permettent d’égaliser les chances.
3. Barrières linguistiques et de communication
La maîtrise de la langue varie. De nombreux mineurs sont encore en train d’apprendre la langue locale ou ne maîtrisent pas la terminologie propre aux entreprises, tant dans la langue maternelle que dans celle du pays d’accueil.
Utilisez des outils simples, traduits ou visuels. Encouragez la collaboration bilingue entre pairs et intégrez l’apprentissage des langues de manière organique dans les activités entrepreneuriales.
4. Traumatismes et défis psychosociaux
De nombreux mineurs non accompagnés :
- Porter des traumatismes dus à un conflit, à un déplacement ou à une perte
- Expérience l’isolement, l’anxiété ou la méfiance à l’égard des institutions
- sont en mode de survie, privilégiant la stabilité immédiate à la planification abstraite de l’avenir
Évitez la pression de la performance. Concevez l’entrepreneuriat comme un moyen de explorer son identité, s’exprimer et faire de petits pas vers l’avenir. Prévoyez un espace pour le traitement des émotions et alignez toujours votre action sur le soutien existant en matière de santé mentale.
5. Concepts culturels du travail et de la réussite
Les mineurs proviennent de divers contextes culturels où :
- Le concept de « créer une entreprise » peut vous sembler lointain ou peu familier.
- Il peut y avoir des normes de genre limitant les rôles perçus dans la vie économique
- L’esprit d’entreprise peut être considéré soit comme un dernier recours, soit comme un marqueur de statut.
Utiliser des exemples et des modèles culturellement inclusifs. Encourager les jeunes à définir la réussite selon leurs propres termes – qu’il s’agisse d’une initiative sociale, d’une expression créative ou d’un micro-projet communautaire.
6. La motivation : Pas toujours financière
Pour de nombreux mineurs, l’esprit d’entreprise n’est pas une question de profit. Il s’agit de :
- Appartenance
- Objectif
- Contribution
- L’estime de soi
Validez les projets non commerciaux (par exemple, l’organisation d’un événement communautaire, le lancement d’un groupe de soutien par les pairs, la gestion d’un club de cuisine). Il s’agit d’actes entrepreneuriaux puissants.
Le processus en 7 étapes pour stimuler l'esprit d'entreprise
Le processus utilisé dans ce module reflète une approche fondée sur l’apprentissage par la pratique et le coaching. approche basée sur l’apprentissage par la pratique et le coaching et reflète les principes de la startup agile adaptés au travail de jeunesse :
- Introduction à l’esprit d’entreprise – Cultiver un état d’esprit « oui, je peux » et apprendre le paysage
- Comprendre – Explorer les problèmes et les besoins des utilisateurs par l’empathie et la curiosité
- Idée – Générer des solutions créatives sans craindre le jugement ou l’échec
- Décider – Évaluer les idées et en choisir une à développer
- Prototype – Construire une version minimale viable de l’idée
- Test – Obtenir un retour d’information de la part de personnes réelles et procéder à des changements
- Lancement – Prendre des mesures formelles ou informelles pour mettre en œuvre l’idée dans la vie réelle
Chaque étape est structurée autour de la conversation, la réflexion, la co-création et des outils accessiblesChaque étape est structurée autour d’une conversation, d’une réflexion, d’une co-création et d’outils accessibles afin que le personnel puisse l’adapter à la langue, à la maturité et au contexte juridique des jeunes avec lesquels il travaille.
Introduction à l'entrepreneuriat
L’esprit d’entreprise est souvent associé au lancement d’une entreprise, mais dans le contexte du travail de jeunesse et de l’intégration, il est mieux compris comme une manière de penser, d’agir et de créer de la valeur. une façon de penser, d’agir et de créer de la valeur. Ce module invite les professionnels des centres de jeunesse à concevoir l’entrepreneuriat non seulement comme un parcours professionnel, mais aussi comme un moyen d’améliorer la qualité de vie des jeunes. véhicule d’épanouissement personnel, d’expression et de contribution à la société d’accueil.
En ce sens, l’esprit d’entreprise n’est pas réservé à ceux qui disposent d’un capital ou d’une expérience ; il est accessible à tous les jeunes, y compris à ceux qui sont confrontés à des situations complexes telles que le déplacement, l’incertitude ou les limitations légales.
Concepts clés à présenter aux jeunes
- L’esprit d’entreprise: La capacité à repérer les opportunités, à prendre des initiatives, à tirer des leçons des échecs et à s’adapter au changement.
- L’entrepreneuriat social: Créer de la valeur pour les autres, et pas seulement du profit – par exemple, lancer un projet de recyclage, organiser un groupe d’entraide ou créer des échanges culturels.
- L’entrepreneuriat numérique: Utilisation d’outils numériques (comme Canva, Instagram ou Google Forms) pour partager, collaborer et même créer des mini-entreprises en ligne.
- L’innovation agile: Construire des idées étape par étape – tester de petites versions (prototypes), obtenir un retour d’information et améliorer rapidement.
- « Attitude « C’est possible: La base la plus importante. Avant tout outil ou technique, le jeune doit ressentir : « J’ai le droit et la capacité de créer quelque chose de nouveau, même si c’est à petite échelle.
Approche proposée aux animateurs de jeunesse
Commencez par activer la curiosité et la confiance en soi. Utilisez des histoires inspirantes, des modèles ou un dialogue de groupe pour aider les mineurs :
- Identifiez ce qui les passionne et créer un espace sûr pour un partage ouvert et la confiance
- Réfléchissez aux les personnes qui les inspirent et pourquoi
- Visualiser le type d’idée entrepreneuriale qu’ils aimeraient concrètement mettre en place
Utilisez des outils tels que :
- La toile Le canevas de la vie rêvée – où les jeunes décrivent l’avenir qu’ils souhaitent et le rôle qu’ils y joueront.
- La toile Canevas de changement de monde – pour les aider à comparer leur situation actuelle avec leurs aspirations
- Cercles de narration – où les jeunes racontent ou dessinent des histoires où ils ont surmonté un défi ou réalisé quelque chose de nouveau.
Ces outils de réflexion permettent aux mineurs de commencer à considérer l’entrepreneuriat non pas comme un objectif lointain, mais comme quelque chose de personnel, d’humain et d’enraciné dans leur vie quotidienne. quelque chose de personnel, d’humain et d’enraciné dans leur vie de tous les jours.
Exemple de cas réel
SaraLa jeune Afghane de 17 ans a commencé l’atelier sur l’esprit d’entreprise sans trop savoir ce qu’elle pouvait offrir. Après plusieurs séances, elle a partagé son amour du dessin et son rêve de devenir designer. Avec le soutien du personnel, elle a créé un petit compte Instagram pour présenter son art et répondre à des commandes simples de portraits numériques. Bien qu’informelle, cette activité a donné à Sara un sentiment d’utilité, de validation et de visibilité dans sa communauté d’accueil.
Conseils pour les animateurs de jeunesse
- Évitez le « jargon des affaires » lors des premières sessions
- Se concentrer sur la confiance, la curiosité et la connexion avant les revenus, les modèles ou les plans.
- Renforcer les progrès, pas les résultats
- Toujours co-créer: demander, écouter, réfléchir ensemble
Questions pour l'autoréflexion
Questions de préparation pour les animateurs de jeunesse
L’autoréflexion est une partie importante de ce cours car elle aide les participants à réfléchir à leurs expériences et à la manière dont ils ont évolué. En prenant le temps de réfléchir, les individus peuvent mieux comprendre non seulement le sujet actuel, mais aussi leurs forces, leurs défis et ce qui les motive. Ce processus renforce la conscience de soi et encourage l’utilisation de ce qu’ils ont appris dans des situations de la vie réelle, soutenant ainsi leur développement personnel et professionnel.
A faire au préalable comme réflexion personnelle pour l'animateur de jeunesse.
Première partie
- Selon vous, que signifie l’esprit d’entreprise – pour vous et pour les mineurs avec lesquels vous travaillez ?
- Avez-vous déjà créé quelque chose de nouveau qui a fait la différence pour quelqu’un ? Comment pouvez-vous partager cette histoire ?
- Quelles craintes les mineurs peuvent-ils avoir à l’égard de l’entrepreneuriat ? Comment pouvez-vous les aider à les recadrer ?
Partie 2
- Que signifie pour moi « créer quelque chose de nouveau » ?
- Qui m’inspire et qu’ont-ils créé que j’admire ?
- Quel genre de vie voudrais-je me construire ?
- Que ressens-je lorsque je m’imagine être un leader ou un artisan du changement ?
Comprendre - Identifier les problèmes et les besoins des utilisateurs
Vue d'ensemble
La première étape de la mise en place d’une initiative – qu’il s’agisse d’un projet social, d’un service ou d’une entreprise – est de comprendre en profondeur comprendre le contexte: Quels sont les problèmes ? Qui est concerné ? Quels sont leurs besoins ?
Pour les mineurs non accompagnés, cette étape est une occasion unique d’explorer ce qui est brisé dans le monde qui les entourede réfléchir à ce qui compte pour euxet de commencer à se considérer comme participants actifs au changement.
Compétences clés pour les jeunes
- Empathie – Capacité à comprendre les sentiments, les besoins et les difficultés des autres.
- L’observation – Prêter attention à ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et pourquoi
- L’écoute – Poser les bonnes questions et être ouvert aux différentes perspectives
- Formulation des problèmes – Transformer des plaintes vagues en défis solubles
Outils et méthodes
Utilisez des méthodes visuelles et basées sur la discussion pour impliquer les jeunes d’une manière sûre et inclusive :
- Identifier le canevas – Une feuille de travail structurée pour explorer les frustrations et le sentiment d’exclusion/inclusion sociale dans la société, à l’école ou dans la vie quotidienne.
- Marches d’observation – Sortez et observez : qu’est-ce qui manque à la communauté ? Qu’est-ce qui pourrait être amélioré ?
- Entretiens sur l’empathie – Parlez à vos pairs ou au personnel et demandez-leur : Qu’est-ce qui vous dérange vraiment ? Qu’est-ce qui vous aiderait ?
- « Et si… ? » Conseil d’administration – Demandez aux jeunes de répondre à des questions telles que « Et s’il existait un moyen de… ? »
Cette étape doit encourager la curiositéne pas imposer des solutions trop rapidement.
Exemple d'activité de groupe :
Demandez au groupe de créer un « Mur des problèmes »:
- Chaque personne écrit 2 ou 3 choses qui, selon elle, ne fonctionnent pas bien dans sa communauté ou dans sa vie quotidienne et comment elles pourraient être améliorées grâce à une idée entrepreneuriale.
- En groupe, regroupez les questions similaires et discutez-en : Qui est concerné ? Pourquoi est-ce important ?
Cette activité permet de prendre conscience et de montrer que toute idée commence par un problème qui préoccupe quelqu’un.
Il s’agit d’un stade précoce de recherche de solutions. Vérifiez l’idéation où ils se trouvent pour trouver des solutions aux frustrations.
Il s’agit d’un échauffement, il n’est donc pas nécessaire d’avoir déjà trouvé des solutions.
Exemple de cas concret
Jamalun jeune Soudanais de 16 ans, a remarqué que beaucoup d’autres mineurs dans son foyer se sentaient isolés et s’ennuyaient. Grâce à des exercices de groupe, il a transformé cette observation en problème : « Il n’y a pas d’espace où nous pouvons nous détendre et partager notre culture. C’est ainsi qu’est née une soirée hebdomadaire de partage culturel animée par des jeunes et organisée en collaboration avec le centre de jeunesse.
Considérations particulières pour le groupe cible
- De nombreux mineurs peuvent avoir des difficultés à exprimer leurs besoins en raison de traumatismes, de barrières linguistiques ou d’un manque de confiance.
- Encouragez-les à partir de leurs propres expériences entrepreneuriales avant de poser des questions sur les autres
- Laissez les jeunes dessiner, faire des jeux de rôle ou jouer des scénarios pour les aider à exprimer leurs idées.
Questions pour l'autoréflexion
Questions de préparation pour les animateurs de jeunesse
L’autoréflexion est une partie importante de ce cours car elle aide les participants à réfléchir à leurs expériences et à la manière dont ils ont évolué. En prenant le temps de réfléchir, les individus peuvent mieux comprendre non seulement le sujet actuel, mais aussi leurs forces, leurs défis et ce qui les motive. Ce processus renforce la conscience de soi et encourage l’utilisation de ce qu’ils ont appris dans des situations de la vie réelle, soutenant ainsi leur développement personnel et professionnel.
Questions de réflexion pour les animateurs de jeunesse
Première partie
- Comment pouvez-vous créer un espace où les mineurs se sentent en sécurité pour parler de leurs problèmes sans craindre d’être jugés ?
- De quelle manière pouvez-vous donner l’exemple de l’écoute active et de l’empathie ?
- Comment pouvez-vous aider les mineurs à passer d’une frustration personnelle à une réflexion orientée vers la communauté ?
Partie 2
- Quels sont les problèmes ou les défis que je remarque autour de moi ?
- Qui dois-je aider et pourquoi ?
- Quand ai-je eu le sentiment que quelque chose était injuste ou manquait ? Qu’est-ce qui pourrait être fait à ce sujet ?
- Comment le fait d’écouter les histoires des autres m’aide-t-il à percevoir de nouveaux besoins ?
- Que puis-je faire à ce sujet, c’est-à-dire quels sont les talents/ressources dont je dispose déjà et que je peux mettre en œuvre pour résoudre/apporter une solution à la frustration ?
Ideate - Générer des solutions créatives
Vue d'ensemble
Une fois que les jeunes ont identifié un défi ou un besoin non satisfait, ou une possibilité d’améliorer une initiative existante (en identifiant une lacune qu’ils peuvent combler), l’étape suivante consiste à générer plusieurs solutions possibles. Cette phase ne consiste pas à choisir immédiatement la « bonne » idée, mais plutôt à élargir les possibilités par le biais de la pensée ludique, de l’imagination et de la confiance.
Pour les mineurs non accompagnés qui peuvent se sentir limités par leur statut juridique, leurs ressources économiques ou leurs expériences passées, cette étape est cruciale pour montrer que la créativité, c’est le pouvoir-et qu’il y a toujours plus de façons de faire la différence qu’on ne le pense.
Compétences clés pour les jeunes
- Créativité et imagination – Penser au-delà des limites et des normes
- Ouverture – Suspendre son jugement pour permettre l’émergence de nouvelles idées
- La collaboration – Construire des idées ensemble, compléter les apports des autres
- La résilience – Apprendre à générer des idées sans craindre de se tromper
Outils et méthodes
Utilisez des formats énergisants et participatifs pour aider les jeunes à exprimer librement leurs idées :
- Brainstorming avec des règles – Par exemple, « Aucune idée n’est trop saugrenue », « La quantité prime sur la qualité », « S’inspirer des idées des autres ».
- Cartes mentales – Utilisez des éléments visuels pour relier les problèmes aux solutions possibles
- Les 8 fous – Demandez aux jeunes d’esquisser 8 solutions à un problème en 8 minutes, même si c’est un peu fou.
- « Si j’avais une baguette magique… » – Encouragez les réponses imaginatives et sans limites en guise d’échauffement.
Structurez les activités de manière à ce que même les voix les plus discrètes soient entenduespar exemple en utilisant des notes autocollantes ou des cercles de petits groupes.
Exemple d'activité de groupe : Tempête d'idées
- Reprenez un problème du travail antérieur du groupe (par exemple, « Pas de moyen de se détendre et de rencontrer d’autres personnes »).
- Fixez un délai de 10 minutes et demandez à chacun d’écrire ou de dessiner autant d’idées que possible.
- Regroupez les idées par thème (par exemple, événements, outils numériques, réaménagement de l’espace, groupes de pairs).
- Laissez le groupe voter pour les 2 ou 3 idées les plus intéressantes à approfondir.
Cela favorise la co-création et l’appropriation tout en respectant les différents styles de pensée.
Exemple de cas réel
LinaLa jeune fille, âgée de 15 ans et originaire de Syrie, voulait aider les autres filles à se sentir plus en sécurité dans le refuge. Au cours de la phase d’idéation, son groupe a proposé des idées allant d’un atelier d’autodéfense à une ligne d’assistance téléphonique pour les pairs, en passant par un « coin calme » pour soulager le stress. Bien que toutes les idées n’aient pas été retenues, le processus a permis à Lina de se rendre compte qu’elle n’avait pas à choisir entre la créativité et la bienveillance… elle peut faire les deux.
Conseils pour les animateurs de jeunesse
- Faites l’éloge du processuset pas seulement les idées
- Utiliser l’humour et l’espièglerie pour réduire la peur de se tromper
- Invitez le personnel ou les pairs à participer à la génération d’idées afin de créer un environnement ouvert.
Questions pour l'autoréflexion
Questions de préparation pour les animateurs de jeunesse
L’autoréflexion est une partie importante de ce cours car elle aide les participants à réfléchir à leurs expériences et à la manière dont ils ont évolué. En prenant le temps de réfléchir, les individus peuvent mieux comprendre non seulement le sujet actuel, mais aussi leurs forces, leurs défis et ce qui les motive. Ce processus renforce la conscience de soi et encourage l’utilisation de ce qu’ils ont appris dans des situations de la vie réelle, soutenant ainsi leur développement personnel et professionnel.
Questions de réflexion pour les animateurs de jeunesse
Première partie
- Comment aidez-vous les mineurs à passer du « nous ne pouvons pas » au « et si nous pouvions… » ?
- Vous sentez-vous à l’aise à l’idée de laisser des idées incomplètes ou désordonnées à ce stade ?
- Quelles sont les normes culturelles ou sexospécifiques susceptibles d’influer sur le choix des personnes dont les idées sont entendues, et comment pouvez-vous y remédier ?
Partie 2
- Quelles sont mes idées qui pourraient aider quelqu’un ?
- Quelles sont les idées qui me donnent envie de les essayer ?
- Que ferais-je si je n’avais pas peur de me tromper ?
- Qu’est-ce qui m’a surpris lorsque j’ai commencé à imaginer de nouvelles possibilités ?
Décider - Choisir et hiérarchiser les idées
Vue d'ensemble
Après avoir généré une série d’idées créatives, l’étape suivante consiste à réduire les options et sélectionner une idée à développer. Cette étape permet aux mineurs de se familiariser avec les concepts suivants la prise de décision, la faisabilité et l’établissement de prioritésdes compétences qu’ils n’ont peut-être jamais pratiquées en groupe ou dans le cadre d’un projet.
L’objectif n’est pas de choisir une idée parfaite, mais de s’engager à tester une idée qui semble significative, réaliste et réalisable. s’engager à tester une idée qui vous semble pertinente, réaliste et réalisable. Le personnel doit aider les jeunes à s’approprier ce processus sans se sentir jugés ou découragés.
Compétences clés pour les jeunes
- Pensée critique – Évaluer le pour et le contre de différentes idées
- La prise de décision stratégique – Choisir des idées qui concilient vision et réalisme
- La confiance – Faire confiance à sa voix et à son point de vue dans le choix d’une orientation
- Responsabilité – S’approprier le choix et les étapes suivantes
Outils et méthodes
- Vote par points – Chaque participant vote pour ses 1 ou 2 idées les plus importantes ; le décompte permet de connaître les préférences du groupe.
- Matrice faisabilité-impact – Placez les idées sur une grille de 2 x 2 : Quel est le degré de facilité par rapport au degré d’impact ?
- Canevas de décision – Guidez les mineurs dans l’évaluation des idées en leur posant des questions :
- Cette idée est-elle importante pour moi ou pour mes pairs ?
- Pouvons-nous essayer avec le temps, l’espace et le soutien dont nous disposons ?
- De quelles ressources aurions-nous besoin ?
- Y a-t-il quelqu’un à qui nous pourrions demander de l’aide ?
- Cercles de présentation – Les jeunes présentent brièvement leurs idées aux autres pour obtenir leur avis, puis les révisent.
Exemple d'activité de groupe : Atelier de hiérarchisation des idées
Après un premier brainstorming, demandez à des groupes ou à des individus de noter chaque idée :
- Motivation (sommes-nous concernés ?)
- Faisabilité (pouvons-nous l’essayer avec ce que nous avons ?)
Inclusivité (d’autres personnes peuvent-elles se joindre au projet ou en bénéficier ?)
Discutez ensemble et choisissez 1 ou 2 idées pour aller de l’avant.
Cela renforce la prise de décision partagée et réduit la peur de l’échec.
Exemple de cas réel
AminLe jeune homme de 17 ans et ses camarades voulaient s’attaquer au problème du gaspillage alimentaire et de la faim. Ils ont eu plusieurs idées, allant d’une application mobile à un réfrigérateur communautaire. Grâce à des outils de hiérarchisation, ils ont réalisé qu’une « boîte de partage des restes » dans leur refuge était le point de départ le plus réaliste. Cette décision leur a donné un sentiment d’autonomie : « Nous pouvons commencer demain. »
Considérations particulières pour le groupe cible
- Les mineurs peuvent craindre de faire le « mauvais » choix – insistez sur le fait que le processus est itératif
- Si les mineurs ne sont pas d’accord sur l’idée à poursuivre, autorisez des pistes parallèles ou des mini-projets si possible.
- Normaliser les idées de réduction d’échelle sans en perdre l’essence (par exemple, d’une boutique en ligne à une table d’exposition lors d’un événement communautaire).
Questions pour l'autoréflexion
Questions de préparation pour les animateurs de jeunesse
L’autoréflexion est une partie importante de ce cours car elle aide les participants à réfléchir à leurs expériences et à la manière dont ils ont évolué. En prenant le temps de réfléchir, les individus peuvent mieux comprendre non seulement le sujet actuel, mais aussi leurs forces, leurs défis et ce qui les motive. Ce processus renforce la conscience de soi et encourage l’utilisation de ce qu’ils ont appris dans des situations de la vie réelle, soutenant ainsi leur développement personnel et professionnel.
Questions de réflexion pour les animateurs de jeunesse
Première partie
- Comment pouvez-vous aider les mineurs à prendre des décisions en toute confiance, sans craindre l’échec ?
- Vos activités permettent-elles une certaine flexibilité si une décision doit être modifiée ultérieurement ?
- Comment trouver un équilibre entre le consensus du groupe et la voix individuelle ?
Partie 2
- Qu’est-ce qui me pousse à choisir cette idée ?
- Quels sont les défis auxquels je pourrais être confronté(e) si j’essayais de le faire ?
- Quel soutien m’aiderait à me sentir plus confiant pour aller de l’avant ?
- Si cette idée fonctionne, comment pourrait-elle aider d’autres personnes ?
Prototype - Construire une version minimale viable (MVP)
Vue d'ensemble
Le prototypage consiste à donner vie à une idée de manière simple et peu risquée. Il s’agit de créer une version brute et testable de l’idée, et non du produit final. Pour les mineurs non accompagnés, cette étape renforce le message : « Vous n’avez pas besoin de perfection pour commencer. Vous avez besoin d’une première version.
En rendant les idées tangibles, le prototypage renforce la confiance, développe les compétences en matière de résolution de problèmes et aide les jeunes à à voir les progrès de leurs propres yeux.
Compétences clés pour les jeunes
- Prendre des initiatives – Passer du plan à l’action
- Expérimentation – Essayer des choses et apprendre par la pratique
- Adaptabilité – Ajuster les idées en fonction de ce qui fonctionne
- L’ingéniosité – Tirer le meilleur parti de ce qui est disponible
À quoi peut ressembler un prototype ?
Un prototype n’a pas besoin d’être physique ou coûteux. Il peut être :
- A dépliant pour un événement
- A message sur les médias sociaux ou un faux compte Instagram
- A Une simple page d’atterrissage ou un diaporama
- A modèle ou dessin
- A scénario pour une vidéo d’éducation par les pairs
- A essai d’une activité, comme un repas partagé ou un spectacle de talents
Encouragez l’état d’esprit : « Essayez petit, testez intelligent ».
Outils et méthodes
- Business Model Canvas (version adaptée aux jeunes) – Permet d’esquisser les éléments clés de l’initiative : qui, quoi, comment et pourquoi.
- Canevas de démarrage heureux – Pour les projets fondés sur des valeurs (particulièrement utiles pour les initiatives sociales ou culturelles)
- Le canevas de votre pitch – Guide les jeunes pour qu’ils résument leur idée en un message court et clair.
- Maquettes numériques – Utilisez des outils gratuits (comme Canva ou Google Slides) pour simuler une marque, une invitation ou une présence numérique.
- Raconter votre idée
- Argumentaire
Exemple d'activité de groupe : "Défi "Construire en un jour
- Fixez un créneau de 2 à 3 heures pendant lequel les jeunes créent leur MVP.
- Proposez du matériel : carton, marqueurs, ordinateurs portables, téléphones, accessoires.
- Terminez par un cercle de présentation où chaque jeune présente ce qu’il a construit
- Célébrez le processus, pas le vernis !
Cela permet de créer l’élan et l’enthousiasme tout en renforçant l’idée que de réels progrès sont possibles.
Exemple de cas réel
Leyla16 ans, a eu l’idée d’organiser une soirée de contes entre pairs. Avec son groupe, elle a réalisé un un dépliant de base, un scénario et un plan d’étage de l’aspect de la salle. Ils ont répété les présentations, invité des pairs et organisé un événement pilote avec cinq participants. Ce « petit lancement » a aidé Leyla à découvrir sa voix en tant qu’organisatrice communautaire.
Conseils pour les animateurs de jeunesse
- N’attendez pas des conditions parfaites – encouragez le prototypage avec ce qui est déjà disponible
- Utilisez un langage de soutien : « Essayons », « Il s’agit d’une première version », « Il n’y a pas de mal à pivoter »
- Offrez un retour d’information constructif et non correctif
Questions pour l'autoréflexion
L’autoréflexion est une partie importante de ce cours car elle aide les participants à réfléchir à leurs expériences et à la manière dont ils ont évolué. En prenant le temps de réfléchir, les individus peuvent mieux comprendre non seulement le sujet actuel, mais aussi leurs forces, leurs défis et ce qui les motive. Ce processus renforce la conscience de soi et encourage l’utilisation de ce qu’ils ont appris dans des situations de la vie réelle, soutenant ainsi leur développement personnel et professionnel.
Questions de réflexion pour les animateurs de jeunesse
Première partie
- Que pouvez-vous faire pour que le « prototypage » ne soit pas intimidant mais excitant ?
- Comment pouvez-vous encourager les jeunes à être fiers de résultats imparfaits mais réels ?
- Quels sont les matériaux ou les outils numériques peu coûteux dont vous disposez déjà et qui peuvent faciliter le prototypage ?
Partie 2
- Comment s’est déroulée la construction de la première version de mon idée ?
- Qu’est-ce qui m’a le plus plu ? Qu’est-ce qui m’a semblé difficile ?
- Qu’ai-je ressenti en montrant mon travail à quelqu’un d’autre ?
- Quelles sont les compétences que j’ai utilisées ou apprises dans le cadre de cette activité ?
Test - Obtenir un retour d'information et réorganiser
Vue d'ensemble
L’essai est la phase au cours de laquelle les jeunes partagent leur prototype avec de vraies personnes-Il s’agit d’une étape vitale qui renforce le principe selon lequel il ne faut pas oublier que les jeunes ne sont pas les seuls à avoir besoin d’une aide. Il s’agit d’une étape essentielle qui renforce le principe : « On apprend en faisant et on s’améliore en écoutant.
Pour les mineurs non accompagnés, ce processus renforce l’interaction sociale, la communicationet la capacité à recevoir des commentaires avec curiosité plutôt qu’avec crainte. Il renforce également leur conviction que ce qu’ils créent peut avoir de l’importance pour les autres.
Compétences clés pour les jeunes
- Écoute et communication – Poser des questions ouvertes, recevoir un retour d’information
- Pensée itérative – Volonté de revoir et d’améliorer une idée
- Priorité à l’utilisateur – Créer quelque chose d’utile ou de significatif pour les autres
- La résilience – Comprendre que les réactions négatives font partie de la croissance
Tester des formats qui fonctionnent
- Test par les pairs – Présenter des idées ou des activités à d’autres mineurs dans un cadre sûr et informel.
- Visite guidée de l’utilisateur – Montrez à quelqu’un comment fonctionne le projet, étape par étape, et observez ses réactions.
- Enquêtes simples – Posez 3 à 5 questions courtes (par exemple : « Qu’avez-vous aimé ? » « Qu’est-ce qui pourrait être amélioré ? »).
- Jeu de rôle ou simulation – Mettez en scène un service ou une activité pour voir comment les autres réagissent.
- Cercles de rétroaction – Présentez les MVP en groupe, puis laissez vos pairs donner leur avis en utilisant un cadre positif.
Note: Le personnel doit apprendre aux jeunes comment recevoir un retour d’information – par exemple, « Dites merci », « Ne vous défendez pas, écoutez seulement ».
Exemple d'activité de groupe : "L'échange de retours d'expérience
- Les jeunes se mettent par deux et se présentent à tour de rôle leur prototype.
- Chacun d’entre eux attribue 2 étoiles et 1 suggestion (c’est-à-dire deux choses qu’ils ont aimées, une idée d’amélioration)
- Répétez avec un autre partenaire ou membre du personnel
- Ensuite, les jeunes écrivent une ou deux choses qu’ils vont améliorer en fonction de ce qu’ils ont entendu.
Cela permet de normaliser l’itération comme faisant partie du processus créatif.
Exemple de cas réel
Rashidâgé de 17 ans, a créé un prototype de campagne vidéo pour sensibiliser les jeunes à la solitude. Après l’avoir testée auprès de ses pairs, il s’est rendu compte que la qualité du son rendait la vidéo difficile à comprendre. Au lieu de se décourager, il a utilisé une application gratuite pour améliorer le son et a ajouté des sous-titres. La version actualisée a ensuite été diffusée lors de la soirée cinéma du centre de jeunes.
Conseils pour les animateurs de jeunesse
- Donner l’exemple d’un retour d’information ouvert et constructif dans toutes les activités
- Préparez les jeunes à ce que le retour d’information soit un acte de confiance et non une critique.
- Encouragez les petits changements, pas les remaniements complets
Questions pour l'autoréflexion
L’autoréflexion est une partie importante de ce cours car elle aide les participants à réfléchir à leurs expériences et à la manière dont ils ont évolué. En prenant le temps de réfléchir, les individus peuvent mieux comprendre non seulement le sujet actuel, mais aussi leurs forces, leurs défis et ce qui les motive. Ce processus renforce la conscience de soi et encourage l’utilisation de ce qu’ils ont appris dans des situations de la vie réelle, soutenant ainsi leur développement personnel et professionnel.
Questions de réflexion pour les animateurs de jeunesse
Première partie
- Comment pouvez-vous créer une culture du retour d’information dans laquelle les mineurs se sentent en sécurité et vulnérables, compte tenu notamment de leur contexte culturel et de leurs expériences personnelles ?
- Comment rendre les tests et l’évaluation amusants, interactifs et peu stressants, tout en respectant les différents styles d’apprentissage et les normes culturelles ?
- Les jeunes apprennent-ils à poser des questions pertinentes et curieuses, plutôt qu’à rechercher l’approbation ou la « bonne » réponse ?
- Comment les différents contextes culturels influencent-ils la manière dont les jeunes perçoivent le retour d’information, la critique et l’échec ? Comment pouvez-vous adapter votre approche en conséquence ?
Partie 2
- Que pensent les autres de mon idée ?
- Quel est le retour d’information qui m’a été utile ?
- Qu’avez-vous ressenti en entendant les suggestions d’amélioration ?
- Que ferais-je différemment la prochaine fois ?
Lancement - Formaliser et partager l'initiative
Vue d'ensemble
La dernière étape du processus entrepreneurial est le lancement-Le « lancement » n’est pas nécessairement synonyme d’ouverture d’une entreprise. Pour les mineurs non accompagnés, le « lancement » ne signifie pas nécessairement l’ouverture d’une entreprise. Cela peut signifier organiser un événement, publier un projet numérique, gérer un petit serviceou même présenter l’initiative à un groupe de pairs ou à un partenaire.
Le lancement a pour but la visibilité, la reconnaissance et l’élan. Il donne aux jeunes un sentiment tangible de réussite, renforce leur confiance en eux et leur ouvre les portes de l’emploi. collaboration, soutien et prochaines étapes.
Compétences clés pour les jeunes
- Planification et suivi – Terminer ce qu’ils ont commencé
- Confiance dans la présentation – Partager leur travail en public
- Naviguer dans les procédures – Comprendre les étapes de base pour formaliser ou soutenir une initiative
- Mise en réseau et sensibilisation – Inciter d’autres personnes à soutenir ou à participer
Des formats de lancement qui fonctionnent
En fonction du projet et de la situation du jeune, le lancement peut avoir lieu :
- A présentation publique ou privée (au centre de jeunesse, à l’école ou en ligne)
- A événement pilote ou une activité organisée pour la première fois
- A campagne dans les médias sociaux
- A dépliant impriméUne brochure imprimée, une brochure numérique ou un prototype placé dans un espace communautaire
- A vidéo ou récit partagé avec les partenaires locaux
- Présentation d’une lettre d’entente ou d’un accord de collaboration informel
Pour les participants plus expérimentés :
- Les jeunes peuvent explorer les possibilités d’enregistrement légalLes enfants peuvent également être admis à l’école, en particulier s’ils sont proches de l’âge adulte et s’ils ont un permis de séjour. Fournissez un lien spécifique pour chaque pays partenaire.
Outils et méthodes
- Liste de contrôle pour le lancement – Définissez ce qui doit être fait pour que le lancement soit réussi (par exemple, inviter des personnes, imprimer des documents, tester des équipements).
- Canevas de visibilité – Aidez les jeunes à réfléchir à la manière de partager leur travail, d’atteindre leur public et de célébrer leur succès.
- Modèles d’accords – Partagez des documents types tels que des contrats d’équipe informels, des lettres d’entente ou des notes de partenaires.
Exemple d'activité de groupe : La "mini semaine de lancement"
- Réservez une semaine pour accueillir une série de lancements dirigés par des jeunes
- Chaque participant ou équipe présente ou anime son initiative
- Le personnel, les pairs et les invités externes (par exemple, les ONG partenaires, les représentants municipaux) sont invités.
- Créer des « passeports d’entrepreneur » et les tamponner au fur et à mesure que les jeunes franchissent les étapes.
Cela renforce la célébration, la documentation et la connexion.
Exemple de cas réel
FarahLa jeune femme, âgée de 18 ans, a créé une série de courtes vidéos sur son parcours d’apprentissage des langues. Après plusieurs séries de commentaires et de révisions, elle a lancé une chaîne YouTube et l’a diffusée par le biais du bulletin d’information du centre de jeunesse. En conséquence, elle a été invitée à coanimer un programme de jumelage linguistique et a senti, pour la première fois, que son expérience de l’apprentissage des langues était un atout. la voix avait de la portée et de la valeur.
Conseils pour les animateurs de jeunesse
- Le lancement doit être considéré comme une étape importante et non comme une ligne d’arrivée.
- Encouragez la documentation : photos, témoignages, certificats.
- Soutenez les prochaines étapes : Cette initiative pourrait-elle se poursuivre ? Se développer ? Inspirer d’autres personnes ?
Questions pour l'autoréflexion
L’autoréflexion est une partie importante de ce cours car elle aide les participants à réfléchir à leurs expériences et à la manière dont ils ont évolué. En prenant le temps de réfléchir, les individus peuvent mieux comprendre non seulement le sujet actuel, mais aussi leurs forces, leurs défis et ce qui les motive. Ce processus renforce la conscience de soi et encourage l’utilisation de ce qu’ils ont appris dans des situations de la vie réelle, soutenant ainsi leur développement personnel et professionnel.
Questions de réflexion pour les animateurs de jeunesse
Première partie
- Comment pouvez-vous aider les jeunes à partager leur initiative avec fierté et clarté ?
- Quels sont les moyens de documenter et de célébrer les petites victoires, même dans le cadre de projets informels ?
- Comment votre centre peut-il contribuer à soutenir les initiatives des jeunes ou à les relier à des opportunités à plus long terme ?
Partie 2
- Qu’est-ce que cela signifie pour moi de partager mon projet ?
- Comment cette expérience m’a-t-elle fait évoluer en tant que personne ?
- Qui m’a soutenu dans ce voyage ?
- Qu’est-ce que j’aimerais créer ou essayer ensuite ?
Étude de cas
Étude de cas n° 1 : la nuit du conte de Leyla
Scénario :
Leyla est une réfugiée syrienne de 16 ans qui vit dans un foyer pour jeunes. Elle aime écrire et a commencé à partager ses poèmes avec ses amis. Elle rêve de créer une « nuit du conte » où des jeunes de différentes cultures pourraient partager des histoires, des poèmes ou des expériences.
Leyla a une idée géniale, mais elle est confrontée à des difficultés :
– Le centre de jeunesse dispose d’un espace limité et n’a pas de processus formel de planification d’événements.
– Certains pairs se sentent timides ou ont peur de partager des histoires personnelles.
– Elle ne sait pas comment promouvoir l’événement ou impliquer d’autres personnes.
Questions directrices :
- Quelles mesures Leyla doit-elle prendre pour commencer à préparer sa soirée de contes ?
- Comment peut-elle faire en sorte que l’événement soit inclusif et sûr pour tous les participants ?
- De quelles ressources pourrait-elle avoir besoin et où pourrait-elle les trouver ?
- Quels sont les petits moyens qui lui permettraient de tester son idée avant de la lancer complètement ?
- Comment les animateurs de jeunesse peuvent-ils soutenir son initiative sans en prendre le contrôle ?
Étude de cas 2
Étude de cas n° 2 : le coin communautaire de Jamal
Scénario :
Jamal, 16 ans, originaire du Soudan, a remarqué que de nombreux mineurs du refuge restaient souvent seuls ou utilisaient leur téléphone toute la journée. Il pense qu’un espace communautaire partagé avec des jeux, de la musique et des décorations relaxantes pourrait aider les autres à se sentir plus proches.
Il souhaite proposer la création d’un « Community Corner » mais se heurte à des obstacles :
– Il n’a pas de budget
– Il ne sait pas comment obtenir une autorisation
– Certains membres du personnel sont sceptiques quant à la capacité des jeunes à entretenir l’espace
Questions directrices :
- Comment Jamal peut-il présenter son idée au personnel de manière convaincante ?
- Quelles sont les options peu coûteuses ou gratuites qui permettraient de concrétiser l’idée ?
- Comment peut-il impliquer d’autres jeunes pour créer un sentiment d’appartenance ?
- Que peut-on faire pour entretenir et soutenir l’espace une fois qu’il est lancé ?
Étude de cas n° 3
Étude de cas n° 3 : le projet d'Amin sur les déchets alimentaires
Scénario :
Amin, 17 ans, veut s’attaquer au problème du gaspillage alimentaire au centre de jeunesse. Lui et ses amis voient souvent de la nourriture non consommée être jetée. Il suggère d’installer une « boîte de partage des restes » étiquetée dans l’espace commun pour que les autres puissent prendre ce dont ils ont besoin.
Son idée est accueillie de manière mitigée :
– Certains jeunes pensent que c’est embarrassant
– Le personnel soulève des problèmes d’hygiène
– Il ne sait pas comment communiquer l’objectif de manière efficace
Questions directrices :
- Quelles sont les principales questions éthiques et pratiques qu’Amin doit prendre en compte ?
- Comment peut-il recueillir des informations pour améliorer ou adapter son idée ?
- Que pourrait être un petit essai pilote pour tester l’idée en toute sécurité ?
- Comment pourrait-il recadrer l’idée pour réduire la stigmatisation et accroître l’acceptation ?
- Avec qui pourrait-il s’associer pour gagner en crédibilité ou en soutien ?
Références et lectures complémentaires
Pour en savoir plus
Amin, 17 ans, veut s’attaquer au problème du gaspillage alimentaire au centre de jeunesse. Lui et ses amis voient souvent de la nourriture non consommée être jetée. Il suggère d’installer une « boîte de partage des restes » étiquetée dans l’espace commun pour que les autres puissent prendre ce dont ils ont besoin.
Lectures complémentaires - Outils et méthodes
Cette section propose des liens vers des outils pratiques et des modèles mentionnées tout au long du module. Ces ressources aident les animateurs de jeunesse à faciliter chaque étape du parcours entrepreneurial des mineurs réfugiés non accompagnés.
🔹 Boîtes à outils générales et référentiels Canvas
- Trousses à outils du programme nordique d’entrepreneuriat numérique inclusif
Comprend le canevas de la vie de rêve, le canevas du changement de monde, le canevas d’identification, le canevas de l’équipe, le canevas de la startup heureuse, le canevas du modèle d’entreprise (version pour les jeunes), et plus encore.
🔗 https://vcc.vifin.dk/course/nep
(Pour les canevas modifiables : Dépôt Google Docs) - Outils et ressources de formation EntreTime Canvas. Un ensemble complet d’outils pour l’apprentissage entrepreneurial comprenant des formats de coaching, des méthodes de réflexion systémique et des exercices de réflexion. 🔗 https://entretime.eun.org
🧭 Outils spécifiques à chaque étape
1. Introduction à l'esprit d'entreprise
- Toile de la vie rêvée
- World Shift Canvas 🔗 https://vcc.vifin.dk/course/nep#module1
2. Comprendre - Identifier les besoins
- Identifier le canevas
- Fiche d’entretien d’empathie
- Lignes directrices pour la marche d’observation 🔗 https://vcc.vifin.dk/course/nep#module2
3. Idée - Générer des idées
- Modèle Crazy 8s
- Outil de cartographie mentale (gratuit en ligne):
🔗 https://www.mindmup.com - What If Canvas (personnalisable dans Canva ) 🔗 https://www.canva.com
4. Décider - Choisir une orientation
- Modèle de matrice de faisabilité et d’impact
- Decision Canvas (NEP ) 🔗 https://vcc.vifin.dk/course/nep#module3
5. Prototype - Construire un MVP
- Happy Startup Canvas
- Business Model Canvas (version jeunesse)
- Créez votre pitch Canvas 🔗 https://vcc.vifin.dk/course/nep#module5
6. Test - Recueillir les commentaires
- 2 étoiles et 1 suggestion Modèle de retour d’information
- Guide du test par les pairs 🔗 Module de coaching EntreTime
7. Lancement - Partage et formalisation
- Canevas de visibilité
- Liste de contrôle pour le lancement
- Modèle de lettre d’entente
- Modèle de contrat de dévolution (adapté aux jeunes) 🔗 https://drive.google.com/drive/folders/1hfsp1QEfVSSZODephAvqiTcORaQs9DVO?usp=sharing
Références
- Bacigalupo, M., Kampylis, P., Punie, Y. et Van den Brande, G. (2016). EntreComp : Le cadre de compétences en entrepreneuriat. Commission européenne, Centre commun de recherche.
- Gedeon, S. A. (2014). Application des meilleures pratiques dans l’enseignement universitaire de l’entrepreneuriat : Conception d’un nouveau programme de MBA. European Journal of Training and Development, 38(3), 231-253.
- Westerberg, M., Huxtable-Thomas, L. et Singer, S. (2021). Modules 1 à 7 d’EntreTime. Alliance de la connaissance Erasmus+.
- Ramaswamy, V. et Gouillart, F. (2010). Le pouvoir de la co-création : Construisez avec eux pour stimuler la croissance, la productivité et les profits. Presse libre.
- Dweck, C. (2006). L’état d’esprit : La nouvelle psychologie du succès. Random House.
- IDEO (2012). Boîte à outils « Design Thinking for Educators » (réflexion sur la conception pour les éducateurs). IDEO.
- Sailer, K. (2021). La pensée systémique pour les éducateurs entrepreneuriaux. Centre Strascheg pour l’entrepreneuriat.
- GIZ (2019). L’entrepreneuriat des réfugiés : Perspectives pratiques des organisations de soutien. Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH.